Le système, constitué du milieu actif inséré dans la cavité résonante, se comporte comme un oscillateur auto-entretenu. On peut le modéliser comme un amplificateur bouclé par un résonateur ( réaction positive), lénergie de lamplification est apportée par le dispositif de pompage.
Soit G(n) le
gain du milieu amplificateur en amplitude (pour un aller et retour). La courbe représentant le gain G(n) pour une onde incidente monochromatique de fréquence n a la forme et la largeur de la raie démission spontanée, est proportionnelle à linversion de population (N2-N1). On peut y marquer les positions des modes propres de la cavité Pérot-Fabry |
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En notant respectivement les signaux dentrée et de sortie e et s , le gain de lamplificateur G(n) est défini par : s = G(n).e . |
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Le coefficient de réflexion pour lintensité de
chacun des deux miroirs (supposés identiques pour simplifier) étant noté r , si on prélève une fraction r du signal de
sortie s et si on lajoute à lentrée imposée e0 , lentrée effective devient e = e0
+ r.s , on a alors s = G(n).(e0
+ r.s) doù on tire: s=G(n) .e0 /(1-r.G(n)). Le gain devient alors G'(n) = G(n)/(1-r.G(n))). r étant >0 , on a alors G>G: on a réalisé une boucle de réaction positive. |
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Dès que le produit r.G(n) atteint la valeur 1, le signal de sortie devient infini, même si aucun signal nest
injecté à lentrée :une fluctuation infinitésimale est amplifiée et le système
oscille : cest l"accrochage ".
La condition dexistence dune oscillation non nulle est donc donnée par : r.G(n) =1 ce qui
revient à dire que, à la (ou aux) fréquence(s) doscillation , le gain de
lamplificateur compense les pertes du résonateur ( par réflexion partielle,
diffraction ou absorption).
Les oscillations entretenues correspondent donc aux fréquences propres de la cavité pour
lesquelles r.G(n) est au moins égal à
1 (seuil doscillation).
Si plusieurs modes de la cavité vérifient cette condition, loscillation est
multimode, le laser fonctionne alors aléatoirement sur un mode ou sur lautre.
Comme dans tout amplificateur, lamplitude des oscillations est évidemment limitée
par un phénomène de saturation: lorsque le laser émet, lémission induite
provoque une diminution de la population du niveau supérieur E2
, ce qui limite le gain .